Pendant des décennies, le Japon a été la terre de l’argent bon marché. Les taux d’intérêt restaient proches de zéro, parfois même en dessous, tandis que d’autres pays offraient des rendements beaucoup plus élevés. Cet écart a créé ce que les traders appellent le « carry trade ». La logique est simple : emprunter des yens à presque aucun coût, les échanger contre des dollars et investir dans des obligations américaines rapportant 4 à 5 %. La différence devient votre profit.
Pendant plus d’une décennie, l’argent a été bon marché — peut-être trop bon marché ?! Désormais, cette ère est révolue. Les taux et les rendements obligataires sont revenus à des niveaux que nous n’avions pas vus depuis avant la crise financière, et cet ajustement bouleverse la donne. Certaines institutions financières prospèrent, d’autres peinent à reprendre leur souffle. Et les investisseurs ? Les répercussions vont bien au-delà des bénéfices bancaires. Il est tentant de penser que des taux plus élevés sont automatiquement “bons pour les banques”. La réalité est plus complexe !
Le pétrole a cette capacité de capter le devant de la scène. Une forte variation des prix du brut peut réinitialiser les anticipations d’inflation presque du jour au lendemain, perturber les banques centrales et rebattre les cartes des gagnants et des perdants en Bourse.
L’or a longtemps été une valeur refuge privilégiée pour ceux qui souhaitent se protéger contre l’inflation ou simplement mieux dormir lorsque les marchés deviennent instables. Mais la question est : que se passe-t-il lorsque les taux d’intérêt, en particulier les taux réels corrigés de l’inflation, commencent à grimper ?
Les baisses de taux enthousiasment généralement les investisseurs. Taux d’intérêt plus bas, crédit plus accessible, et un peu plus d’air pour les consommateurs et les entreprises. Mais que se passe-t-il si l’inflation persiste, sans vraiment baisser, ni grimper fortement, juste… reste là, obstinément ?
C’est le dilemme étrange auquel les banques centrales pourraient être confrontées. Et la Fed ? Elle se rapproche d’une décision aussi risquée que nécessaire.