Les marchés mondiaux ont traversé une semaine volatile, façonnée par l’évolution des attentes en matière de politique monétaire et des surprises géopolitiques. Aux États-Unis, le discours de Powell à Jackson Hole a eu un ton accommodant, signalant que les risques penchent désormais vers un affaiblissement du marché du travail et ouvrant la voie à une baisse des taux en septembre. Dans le même temps, le Département du Commerce a révisé le PIB du T2 à 3,3 % en rythme annualisé, une base plus solide que prévu initialement. L’indice PCE de base a ralenti à 2,9 % sur un an, maintenant la tendance désinflationniste même si la confiance des consommateurs a reculé et que les embauches ont ralenti. Au total, les traders anticipent à près de 90 % une baisse des taux le mois prochain.
Les marchés ont passé la semaine à attendre Jackson Hole, et Powell n’a pas déçu. Son message a été plus accommodant que beaucoup ne le craignaient : la Fed estime désormais que l’équilibre des risques évolue et il a même ouvert la porte à une baisse des taux en septembre.
L’inflation a été le thème principal cette semaine. Aux États-Unis, les prix à la consommation ont augmenté de 0,2 % en juillet, portant le taux annuel à 2,7 %, conformément aux attentes. Ce qui a retenu l’attention, c’est l’inflation de base, en hausse de 0,3 %, le rythme le plus rapide depuis six mois. Les prix à la production ont également bondi de près de 1 %, la plus forte hausse en trois ans, suscitant des inquiétudes quant au fait que les tarifs pourraient augmenter les coûts pour les consommateurs.
Les marchés ont poursuivi cette semaine la conversation sur les baisses de taux, mais le ton est passé de la spéculation à la quasi-certitude après que des chiffres de l’emploi américain plus faibles ont confirmé la mollesse de juillet.
Les marchés ont fait face à un ton prudent de la part des banques centrales la semaine dernière, mais les données faibles et les tensions commerciales ont suscité de nouvelles inquiétudes.